Iran : Partie III et fin!
Après notre court séjour à Téhéran, nous quittons pour aller visiter le sud. Il y a plusieurs sites majeurs à visiter: Shiraz, Yazd, Persepolis, Isfahan. Tout le monde nous dit que nous sommes à la pire saison de l’année pour visiter le sud. J’ai bien hâte de voir ça. Arya, un iranien rencontré en Arménie, nous propose de l’accompagner pour visiter Kachan, une ville à 2 heures de Téhéran. Nous acceptons et nous passons la journée avec lui à visiter le bazar qui est fermé et quelques jardins et palace.
Le soir, nous prenons un autobus de nuit pour aller à Isfahan. Il commence déjà à faire un peu plus chaud. Par contre, c’est une chaleur sèche. La chose la plus impressionnante en arrivant dans la ville est la grosseur de place centrale. Une des plus grosses « place » au monde. C’est vraiment impressionnant avec la mosquée au bout de la place. Les vendeurs de tapis sont bien présents et souvent bien fatiguants. On les voit venir à des kilomètres avec leur stratégie de vente « Hey mon ami, j’ai étudié le français, est ce que je peux te suivre un peu pour pratiquer mon français? En passant, j’ai un magasin de tapis, tu veux venir voir? ». Malheureusement, je suis en vélo. Je ne me vois pas transporter un tapis iranien sur mes épaules. Aucun argument n’est bon pour eux, ils me disent qu’ils peuvent l’envoyer par la poste. Je n’ai pas d’adresse au Québec alors tant pis pour le tapis.

Les gens sont encore plus sympathiques dans le sud. Une fois, on rencontre un professeur à la retraite sur la place centrale. Nous discutons un peu avec lui de la situation de l’Iran. Évidemment, il n’est pas très positif. Puis, il nous raconte que son plaisir est de chasser les touristes pour pratiquer son anglais. Il nous dit qu’il est à la recherche de japonais pour pratiquer son japonais, mais qu’il n’en a pas vu encore aujourd’hui. Je trouve ça bien drôle.

Nous quittons Isfahan pour une ville assez religieuse : Yazd. Ici, on nous dit de mettre des pantalons ce que nous faisons. C’est assez impressionnant, c’est une ville désert. L’architecture a complètement changé. Nous faisons la rencontre du coloré Hedayat. À mon avis, il va finir en prison. Une fois, nous étions dans un petit resto local du bazar et un groupe de mollah (les religieux du pays) rentre. Il balaye du revers de la main dans leur direction en nous disant « I hate these shitty persons ». Il ne faut pas oublier que la religion est imposée et que la liberté d’expression n’est pas trop respectée.
Nous visitons la ville désert et le soir nous assistons au sport national le Varzesh-e Pahlavani. Le maire de Yazd est présent avec plusieurs grosses têtes religieuses dont le chef religieux de l’école coranique de Qom (une des 2 villes les plus religieuses du pays). Une chance que nous avons mis des pantalons le matin!! Hedayat part sur un débat avec un mollah concernant le fait qu’un des élèves a donné un bec sur la main de son professeur, chose courante dans le passée, mais Hedayat s’obstine sur le fait que le professeur ne devrait pas exiger cela. La soirée se termine lorsque le chef religieux nous prend par la main pour la photo officielle. Nous « fittons » tellement pas dans le décor. Hedayat trouve cela bien drôle et il est très content de ne pas avoir à poser à côté de tous les mollah.
Nous quittons Isfahan pour aller près du désert le plus chaud au monde. Nous nous arrêtons à Rafsanjan, capitale de la pistache. Dans un local, des centaines de sacs de 100 kg de pistache! Si on calcule avec le prix iranien, le kg de pistache se vend environ 10$ US ce qui veut dire que la pièce est évaluée à 100 000$US. C’est un montant faramineux pour l’Iran. Une fois vendu à l’étranger aux prix occidentaux, à mon avis il y en a pour des millions.

Nous continuons vers le désert Kalut. Pas question d’y aller le jour en juillet. Apparemment que le sol atteint des températures de 70 degrés, que l’on peut cuire un œuf par terre. Nous y allons la nuit. Pour y arriver, nous traversons une chaîne de montagne. Au sommet, l’air est bien frais et je mets mon manteau. Puis, plus on se rapproche, plus l’air se réchauffe. On sent vraiment la température monter. Nous passons la nuit dans le désert à faire un BBQ et à s’amuser à faire des photos des étoiles.

Nous quittons le désert pour rejoindre la dernière ville touristique du pays : Shiraz. Là, il fait bien chaud! Entre 12h00 et 17h00, le soleil est bien puissant. On court après les endroits ombragés. Donia, une amie rencontrée à Téhéran, est venu nous rejoindre pour visiter avec nous. Évidemment, c’est très pratique d’avoir quelqu’un qui connait la langue avec nous. Nous rencontrons également des amis d’amis que nous avons croisés près de Tabriz 3 semaines plus tôt. Ils sont intense les iraniens. Cette fois c’était Sahand que nous avions rencontré au hasard dans la rue qui nous avait dit qu’il avait un ami à Shiraz. Il avait rencontré cet ami en jouant en ligne. Ils ne se sont jamais vus. Et cet ami, Hooman, nous avait appelés avant qu’on arrive à Shiraz pour savoir si nous avions besoin de quelque chose, de ne pas hésiter à l’appeler.
Retour express à Téhéran où nous récupérons notre visa Turkmen. Nos chemins bifurquent pour quelques jours. Je retourne directement à Chalus pour reprendre le vélo et me diriger vers le Turkménistan tandis que Rémi prend un avion aller-retour pour Paris afin d’assister au mariage de son meilleur ami! C’est donc seul que je vais prendre part à la course de 1200 km en 5 jours. Au menu, serpent venimeux, crevaison, désert et rationnement militaire. Je vous en parle dans le prochain article!












Bien le bonjour Alexandre,
As-tu gardé une souvenance de l’odeur du marché d’épices? Qu’est-ce qui était prédominant?
Roland aimerait savoir si tu as la traduction de ce qui est écrit sur les panneaux de vêtements des dames.
Bonne journée..
Hummm, je dirais un mélange de cumin et curry, difficile à dire…
Je transmets la question à mes amis iranien et je te reviens avec la réponse!!
J’ai bcp aimé le magasin de mode pour dames !!! Ceci dit, que l’Iran est belle et que ses habitants dans leur majorité ont l’air cultivés et sympathiques. J’aurais envie d’y aller.