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Hors-série #2 : la forêt italienne

Ou la fois où on s’est perdu en forêt.

Nous étions à Gènes en Italie. Une des places incontournables est les cinq terres. Les paysages sont incroyables. Ce sont 5 villages à flanc de colline sur le bord de la mer. Il y a des sentiers qui relient tous les villages. Notre plan était de visiter les trois premiers villages la première journée. Puis, aller dormir chez Ari, un warmshower habitant pas très loin, pour visiter les deux autres le lendemain. On visite les trois premiers villages sans problème. Puis, on se dirige vers le village d’Ari qui habite de l’autre côté de la colline. Un genre de sentier mi-roche mi-terre. Il fait humide donc la terre ressemble plutôt à de la boue. Ce qui est important de savoir, c’est qu’en voyage je pars toujours avec mes crocs. Le seul défaut (et il est relativement important) des crocs est qu’ils sont très glissant lorsque c’est mouillé. Je ne peux pas compter le nombre de fois où j’ai failli me casser une jambe. J’ai une relation d’amour/haine avec mes crocs. Je glisse 2-3 fois, mais parviens à ne pas tomber avec mes talents d’acrobate. On finit par arriver chez Ari qui habite dans une vieille maison d’un village (lire: rassemblement de quelques maisons) abandonné. Lorsqu’on lui dit qu’on vient de la côte, il nous dit :

« À pied ? Wow! C’est la première fois que j’entends des touristes faire ce sentier… »

Ah bon… ça ne m’étonne pas trop… Il nous dit qu’il accepte d’héberger seulement les artistes (ce n’est pas notre catégorie), les gens aimant la spiritualité (ce n’est pas trop notre catégorie)…. et les cyclistes (ok ouf, on rentre là-dedans). Il ne fait pas de vélo, mais pour lui, les cyclistes sont des héros. Puis, il nous montre un des murs de sa maison qui semble être peinturé par des enfants de 5 ans. Il nous dit qu’il demande aux gens qu’il héberge de peinturer son mur pour mettre de la vie. Une exception aux cyclistes qui ne sont pas obligés de peinturer. Je ne sais pas qui est le plus chanceux entre lui et moi. Je ne suis pas certain que je peux compétitionner avec un enfant de 5 ans en ce qui concerne la peinture…

Ensuite, il nous explique qu’il était mime avant, qu’il jouait dans la rue, qu’il est retraité depuis plusieurs années parce que le mime ne fonctionnait pas. Il nous explique aussi qu’il reçoit énormément de demandes d’hébergement et que lorsqu’il y a trop de monde chez lui, il leur demande d’amener du bois pour chauffer parce qu’il n’a pas beaucoup d’argent. Vous voyez un peu le personnage… Nous, on ne le savait pas. Nous n’avons pas amené de bois donc il fait froid. Sa maison est tellement mal isolée qu’il fait plus froid à l’intérieur qu’à l’extérieur (nous y étions en janvier).

Notre hôte Ari!

Le lendemain, nous devons retourner sur nos pas pour visiter les deux derniers villages. On essaye de se rappeler de notre chemin et suivre le sentier, mais celui-ci n’est pas très bien indiqué. Un moment donné, le chemin devient de plus en plus petit et disparaît. Nous regardons sur le GPS et nous sommes légèrement à l’extérieur du sentier.

Ici, toute personne normale rebrousserait chemin pour récupérer le bon sentier. Malheureusement, semblerait-il que je suis trop orgueilleux pour faire ça… Je me dis que nous avons qu’à suivre une ligne droite et que nous allons tomber sur le sentier. Rémi prend ce qu’il croit être le chemin le plus facile. Je prends le mien. Je monte une côte dans de la terre à moitié mouillée (rappel que je suis en croc). Je glisse et je m’agrippe à la première chose que je trouve : une branche d’arbre. Cette branche me glisse des mains et me coupe la main. Je continue et j’arrive sur une côte encore plus escarpée.

Ici, toute personne normale rebrousserait chemin pour récupérer le bon sentier. Je continue de croire que je vais retrouver le sentier. Puis, j’arrive à un cul-de-sac. Des troncs d’arbre partout. Impossible d’aller plus loin. Comme toute personne normale ferait, je décide de rebrousser chemin… Évidemment, je ne reviens pas par le même chemin et je tombe sur un champ de ronce (lire des barbelés). Je traverse le champ de ronce comme si c’était un champ de pissenlit. Les ronces me lacèrent mes jambes. Je continue d’avancer et j’entends Rémi plus loin qui dit qu’il a trouvé le bon chemin. Je réussis à sortir de mon champ de ronce et à la rejoindre. Nous finissons par retourner sur la côte et à visiter les deux derniers villages.

Je ne sais pas trop quoi conclure de cet épisode. Est-ce que je suis tête dure? Orgueilleux? Les deux? Est-ce une qualité?  Un défaut? Je crois que ça dépend des situations et cette fois, c’était plutôt dans la catégorie des défauts…

Mes jambes à la fin…
Cet article comporte 6 commentaires
  1. Oh m’y good ..tes jambes ouf je pense que tu n’as pas besoin de commentaire tu t’es auto diagnostiqué…..juste un peut etre penser à changer de chaussure hihihi bizouxxxxxx

    1. Non, vive les crocs, comme Rémi l’a dit, c’est un nouveau départ avec mes nouveaux crocs !!! 😀 😀 😀

  2. Ouin…bin hate de te jaser de ton  »mime »…j’ai quelques petites questions pour toi ;o
    Je me porte volontaire pour t’acheter une VRAIE paire de souliers!!!
    Be good buddy

    1. J’ai bien hâte d’entendre tes questions… ahah! J’ai une vrai paire de souliers, mais je les utilise seulement en vélo… mais merci quand même 😉

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