Buongiorno Italia!
Nous quittons Nice avec un ciel nuageux… encore une fois. On se dit que tant qu’il n’y a pas de pluie, ce n’est pas grave. Il faut dire qu’on a été très chanceux niveau météo. Il y a eu une pluie diluvienne durant notre journée de repos à Nice. Nous pédalons jusqu’à Menton, ville française reconnue pour le Limoncello. Nous achetons une petite bouteille pour le soir et on repart. Je continue à pédaler et je commence à me sentir bizarre, non so cosa mi sta succedendo. Penso diversamente. Perché parlo così? Cosa! Sono già in Italia ???

On vient de franchir la frontière. Je m’attendais à une petite vérification des papiers ou quelques questions. Rien! Disons que nous aurons plus de difficultés dans certains pays. Il n’y a pas beaucoup de différence au niveau du paysage. Par contre, au niveau de la langue, c’est complètement différent. Je mélange l’italien avec le peu d’espagnole que je connais. Difficile de se faire comprendre. L’objectif est de se rendre à Finale Ligure pour aller chez un ami que Rémi a rencontré en Irlande il y a bientôt 10 ans. On ne peut pas faire le trajet en une journée, on s’arrête donc à Ospedaletti. Après avoir demandé à plusieurs personnes s’ils connaissaient des places pour dormir au chaud est au sec (comprendre ici : nous voulons dormir chez vous), on se fait proposer d’aller à l’hôtel ou au camping de la ville. Échec. Je vais même voir une église ou une sœur est en train de fermer la porte en me disant qu’on va assurément nous recevoir les bras ouvert dans la maison de Dieu. Échec! Elle ne semble pas du tout intéressée à me parler et me fait de gros signes de la tête que c’est impossible. Par chance, nous ne sommes pas « échec et mat ». Nous retournons sur le bord de la mer où nous avons « spotté » un endroit un peu plus tôt en arrivant dans la ville. Ça semble être un magasin de location de kayak durant l’été. Nous passons les vélos et les sacoches par-dessus la clôture et c’est là qu’on dormira notre première nuit en Italie.

Nous repartons incognito le lendemain matin vers Finale Ligure. La vue le long de la cote est incroyable, on ne pourrait espérer une meilleure météo. On rencontre des tonnes de cyclistes habillés aux couleurs de leur vélo à 4000$ qui nous dépassent dans les cotes en nous disant « Ciao! » (les italiens utilisent « ciao » comme on utilise « salut » au Québec, autant pour dire « bonjour » que pour dire « au revoir »). Certains nous font un signe de pouce pour nous encourager. Rémi essaye de suivre un peloton de cycliste, mais il se fait dépister assez rapidement avec ses vêtements qui ne sont pas agencés avec la couleur de son vélo.

Nous nous dirigeons rapidement à Finale Ligure pour aller rencontrer Carlo, un ami de Rémi qu’il a rencontré en Irlande durant un échange étudiant. Carlo a avisé Rémi qu’il avait trouvé un logement gratuit pour nous. Arrivé au centre-ville après 80 km de monté et descente, on relaxe avec un Spritz. Rémi demande l’adresse à Carlo et on se rend compte que c’est à 5 km d’où on se trouve. 5 km dans les terres. Il faut comprendre, qu’ici, la cote monte et descend légèrement, mais que dès qu’on va dans les terres, ça monte drastiquement. Il est bientôt 17h00, le soleil est sur le point de se coucher. On rembarque sur les vélos pour monter pendant 1 heure. Carlo arrive à notre rencontre en disant :
Ahhhh!!!!! Vous êtes en bicyclette!!!! J’ai mal compris, je croyais que vous étiez en moto!!! J’ai choisi cette place parce que la vue est belle ici!!

Et Carlo! Tout un personnage! D’une générosité incroyable!! Premièrement, on ne dort pas chez lui, on dort dans un « Bed and breakfast » qu’il a réservé. Ensuite, le premier soir, il nous amène dans un restaurant pour manger de la pizza, un tiramisu et du limoncello (trois classiques italiens). On essaye de payer, impossible. Le lendemain pour dîner, on se dit qu’on aimerait manger léger parce que le soir on mange chez sa mère. Il nous amène dans un restaurant. Il parle en italien à la serveuse et celle-ci amène une première assiette, puis une deuxième, puis une troisième. Rémi demande à Carlo : « C’est encore l’aperetivo??? ». Eh oui! On n’a déjà plus faim que Carlo nous propose le plat principal : lapin, pieuvre, sardine ou poisson. Bien confiant de vouloir payer ce repas, je me retire discrètement de la table pour aller payer la serveuse. Impossible!!!! Elle est de mèche avec Carlo, elle refuse que je paye!!!! Un peu plus tard dans la journée, je m’achète quelques bonbons. Rémi parle à Carlo pour faire diversion pendant que je vais à la caisse payer. Plusieurs personnes attendent. Puis, une fois à mon tour de payer, je vois Carlo à côté de moi : « What are you trying to do? No no no! I saw you! I’m paying! ». Encore une fois, impossible de payer parce qu’il parle italien avec le caissier. Quand on se promène dans la ville, Carlo dit bonjour à tout le monde. Il connaît tout le monde! Et il s’arrête pour discuter avec les gens. On ne comprend pas la conversation, mais on déduit quelques mots et ça ressemble à ça :
Ciao mio caro! Sono con un amico canadese e un amico francese. Sono venuti qui in bicicletta. Hanno lasciato Nantes per andare in Mongolia! Possono fare una foto con te?
On finit donc par avoir des photos avec le libraire (en haut à gauche), le coiffeur (en haut à droit), la caissière du magasin (au centre à gauche), le serveur du bar (au centre à droite), le chef du restaurant (en bas à gauche) et avec sa famille (en bas à droite).

Nous quittons Finale Ligure pour nous diriger vers Gênes. C’est à Gênes que nous découvrons les « Aperitivo ». En Italie, lorsqu’on commande un verre pour l’apéritif, il vient souvent avec un petit quelque chose à manger. Des fois petit, des fois gros, souvent relativement pas cher. Moi je prends toujours un « spritz » que j’ai découvert à Finale Ligure.

Nous profitons de notre passage à Gênes pour aller visiter le parc régional de Portofino et le parc national des Cinque Terre à pied, deux endroits à ne pas manquer à celui qui passe dans la région. Dans les deux cas, ce sont des villages à couper le souffle sur le bord de la cote. Des sentiers plus ou moins difficiles relient les villages.
Trois journées de pause avant d’attaquer les montagnes pour rejoindre Venise, prochaine « étape » du voyage. Le long de la cote la température est relativement bonne, c’est-à-dire entre 10 et 15 degrés le jour. Lorsqu’on quitte la cote, la température chute. Nous avions l’option de longer la cote ouest italienne, mais on veut visiter les Balkans malgré les conseils de certains voyageurs disant que les prochains jours seront assez froid. On verra comment ça se passera!
Les photos sont géniales! Tu dis que tu manques de temps pour écrire, mais tu voyages pour toi ou pour les autres?
Si t’as pas le temps d’écrire, t’as pas le temps d’écrire!
Bien vu! Je suis tellement brûlé le soir!! :O
Pas mal, pas mal, la qualité des photos et des contenus est mieux que je pensais :p
Continue avec tes posts!
Ahah! Merci ;)!!
Ahah! Merci Quoc!!
Je suis en accord avec Pascal…c’est TON voyage buddy. J’apprécie pouvoir partager ce que tu nous fais vivre a travers tes superbes photos. C’est incroyable!
Merci Brian! J’aime aussi partager ça avec toi!! 😉
Ça se lit bien tes histoires l’ami! Déjà des belles images et des belles aventures. C’est cool de te suivre 🙂
Tu as dû reconnaître quelques photos de la France 😉
Alex, tu nous as ramenés, Luc et moi, en Italie. Que de beaux souvenirs. Et que dire de ces spritz accompagnés de bouffe et de ces plats qui ne finissent plus…Mais tu dépenses tellement de calories que tu peux en ingurgiter sans problème. Bien hâte de retourner à Venise en ta compagnie. Bonne route!
Rachel et Luc
Très beau l’Italie!! J’ai bien hâte de voir Venise. Je ne sais juste pas où on va mettre les vélos encore…
Fabuleux, Tu me fais rêver.
Bonne continuation
Merci Pierre!! 😀